lundi 5 septembre 2011

Le jeu de la semaine: Driver - San Francisco

La licence ludique Driver fut prestigieuse. Conçu pour la Playstation, première du nom, par le studio britannique  Reflections, ce jeu de conduite en milieu urbain avait fait en 1999 un méchant effet tout en déblayant le terrain pour une vague de divertissements dans un environnement  ouvert popularisé par la franchise Gran Theft Auto. Et puis de suite bâclée en suite catastrophique, la série sombra dans l’oubli. Désormais propriétaire du studio, Ubisoft remet une bonne couche de peinture sur cette triste lignée avec un "Reboot" qui vient d’atterrir dans les étals. Pas d’allusion au passé, on repart sur de nouvelles bases donc. La dimension cinématographique du divertissement saute aux yeux dès les premières secondes au volant de la voiture, maquillée en véhicule civil.

Montage serré, actions parallèles, soin porté à la modélisation des personnages… on est propulsé dans une série plutôt inventive en terme de mise en scène. L’action est tantôt interactive (il faut conduire et rejoindre un point donné), tantôt purement narrative avec des scènes de coupe suffisamment biens troussées pour qu’on ne souffre pas trop de ne plus être le principal marionnettiste. Jusqu’à l’accident qui précipite Tanner dans le coma et qui permet d’introduire la nouveauté de cette mouture: à partir de ce point, l’action semble se passer dans la tête du policier qui lutte pour sa vie dans un lit d’hôpital mais qui poursuit l’enquête dans son inconscient. Cette astuce permet aux concepteurs de  Driver de justifier la capacité du héros de propulser son esprit hors de son corps pour prendre possession de n’importe quelle âme dans la ville, pourvu qu’elle soit au volant d’un véhicule. En se basant sur une carte, au joueur de choisir de se balader, de sélectionner une mission primaire pour faire progresser la narration ou secondaire pour gagner des points et améliorer les conditions cadres.

Driver - San Francisco ne fera certes pas oublier Gran Thef Auto IV, ni Burnout Paradise surtout, deux exemples récents d’excellences dans leur domaine respectif, mais son idée originale et son approche narrative lui permet de se démarquer et de faire écouter sa petite musique. Et si le jeu n’est pas parfait, il a au moins le mérite de rompre avec le déclin.

Driver se conduit sur PS3, Xbox 360 et Wii. Avec les précautions d'usage quant à la version Wii compte tenu de ses performances graphiques inférieures.

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