vendredi 4 novembre 2011

Cinémas tous écrans: de l'interactif dans le potage

Cinema Tous Ecrans, c'est parti. Ce festival international du film qui se déroule à Genève en est à sa 17e édition et ça commence le vendredi 4 novembre (ce soir donc, à l'heure où j'écris ces lignes) pour fermer ses portes le 10 novembre. Il s'agit aussi de la deuxième édition sous la direction de Claudia Durgnat mais aussi la première pour laquelle cette directrice n'a pas à assumer l'héritage et les orientations des précédentes années. Voilà pour la météo opérationnelle.

Pour ma part, je consulte le programme avec les yeux tout particulièrement dirigés sur les sections consacrées aux séries télé, aux nouveaux écrans (ordinateur, smartphones, tablettes...) et aux fictions multimédia interactives. Force est de constater qu'il y a du lourd cette année. Rien que pour les séries, il sera possible de visionner des épisodes de The Shadow Line (excellent polar britannique), de Borgia (diffusée actuellement sur Canal+), et aussi de découvrir hors compétition mais en avant première Mildred Pierce et la saison deux de Braquo, série policière française qui se plait à observer de pauvres mouches humaines se débattre dans la mélasse. Pour en rester à Braquo, car c'est là ou je voulais en venir, la fiction sera accompagné d'un intrigant développement interactif, dont j'espère bien que quelques plans seront révélés lundi 7 novembre prochain à l'Uptown - Geneva lors de la journée consacrée aux nouveaux écrans. Il s'agit d'un  jeu ARG, confie sans rire Gaetano Stucchi, le responsable de ce colloque.

Alors ARG, voyons. Il s'agit d'un "Alternate Reality Game", autrement dit d'un jeu en réalité alternée nous chuchote Wikipedia qui précise "... qui de manière délibérée entretient le flou entre les expériences perçues lors du jeu et hors du jeu". Donc je lance sur mon PC Braquo - Le jeu et, paf!, le téléphone sonne comme dans The Game de David Fincher car c'est le jeu qui continue dans la vraie vie. Ceci est une supposition, rien ne dit que l'ARG de Braquo sera de cet acabit.

Fort du constat que jusqu'ici les expériences ARG ne sont jamais vraiment sorties du leurs niches (ou du flop commercial, à l'instar de Majestic lancé en 2001 par Electronic Arts), c'est avec une immense curiosité que j'assisterai, lundi,  à la présentation de cette "synchronisation" entre une série télé qui, à priori n'a rien de ludique, et un jeu vidéo pensé pour échapper à son écran.

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