lundi 9 janvier 2012

Lecture: entre le Kindle, le Cybook Odyssey et l'iPad, mon coeur balance

Je suis en train de tester le Cybook Odyssey, une liseuse de livres numériques conçue par le français Bookeen (comme son nom l'indique si bien). Ce petit dernier d'une gamme déjà assez riche fait la synthèse: l'encre électronique est plus contrastée, l'écran est tactile et le Wi-Fi intégré permet d'accéder directement à des divers débits, dont un maison, le Bookeen Store. Son format livre de poche et son poids (195 grammes) en fait un objet agréable à utiliser et très facilement transportable. Son autonomie, un mois selon la police, deux semaines selon les manifestants, lui donne de toute manière un avantage sur les tablettes.

Parmi les choses qui me plaisent moins, je relève un design quelconque qui lui fait ressembler à un objet numérique très fin de siècle, le 20ème donc, et non à une épure à la mode. Ses gros bords noirs plastifiés en sont pour quelque chose. Autre contrariété, la réactivité de l'ensemble ne me satisfait toujours pas. Certes on sait que la technologie dite de l'encre électronique ne permet pas de faire des miracles mais Bookeen fait état d'améliorations substantielles pour ce modèle. On parlera plutôt d'une petite avancée en termes de rafraichissement des pages et de vitesse de réaction générale du système. Pas de quoi grimper au mur ni éliminer ce sentiment désagréable de devoir attendre une fraction de seconde de trop avant de voir la liseuse réagir à une de nos sollicitations. En lecture cependant, c'est à dire la plupart du temps, l'expérience reste convaincante. Encore heureux...

Sans passer par un ordinateur, j'ai pu faire l'achat d'un livre récent directement depuis la filière mise en place par Bookeen. J'ai en revanche renoncé à tenter de boucler une transaction en utilisant le navigateur interne de la liseuse. Trop lent, page web s'affichant mal, trop compliqué... Autant télécharger un bouquin sur un Mac ou un PC avant de le transmettre à la liseuse reliée par câble à l'ordinateur. A l'ancienne, quoi. En outre, je me suis vu contraint d'introduire mon compte Adobe Digital Editions pour déverrouiller les livres achetés. Joie des DRM, plaisir des mots de passe.

Au terme de deux semaines d'usage, j'en suis venu à une question essentielle: sur quelle liseuse porterai-je mon choix? A l'heure actuelle trois alternatives s'offrent à moi. L'iPad (voire une tablette Android), le Kindle d'Amazon ou une liseuse plus ouverte à l'instar de ce Cybook Odyssey.

De prime abord, l'iPad cumule les avantages. Je peux accéder à toutes les formes de distribution: les propriétaires mises en place par Apple (via l'application iBooks) et Amazon (via l'application Kindle). Les filières non verticales aussi (tous les livres du domaine public et les sites suisses, e-readers ou Payot.ch...) avec l'application Bluefire. Mais mon application de lecture préférée (iBooks) est incompatible avec les livres non distribués par Apple et un rayon de soleil sur l'écran transforme ma lecture en épreuve.

Le Kindle d'Amazon m'offre une simplicité d'usage inégalée, un catalogue francophone qui commence à être convaincant et la lisibilité de l'encre numérique. Un seul compte, un seul clic pour acquérir un livre, apparition intstantanée dans la bilbliothèque virtuelle... Le rêve du technophobe. Mais cette filière, volontairement incompatible avec le standard epub, est si fermée qu'elle fait passer Apple pour le champion du monde de l'ouverture. En bref que ferai-je de mes livres si j'abandonne Amazon?

Une liseuse de type Cybook Odyssey alors? La raison et mes réticences à mettre tous mes œufs dans le même panier m'y pousse. L'offre croissante de titres disponibles au format epub, même en Suisse m'y encourage. Mais mon côté flemmard me pousse vers des solutions verticales ou tout est intégré et fonctionne du premier coup.

Ce dilemme, je suis encore loin de l'avoir résolu. Une fois encore, la diversité, la quantité de l'offre et son prix pèsera fortement dans la balance. Et sur ce terrain-là, il faut bien reconnaître que la filière Amazon Kindle marque, ces temps, de méchants points.

2 commentaires:

  1. Et la tablette Adam de NotionInk, ne serait-elle pas la solution idéal (PixelQI et Android) ?

    PS : votre système de commentaire est pas pratique

    RépondreSupprimer