lundi 29 août 2011

Le jeu de la semaine : "Deus Ex – Human Revolution"

C’est la rentrée. Fini les petits jeux vite fait sur le gaz. Place au lourd. Sur Xbox 360, PS3 et PC, c’est à Deux Ex – Human Revolution que revient le redoutable privilège d’ouvrir la saison ludique 2011-2012.

Cette grosse production place son action en 2027. Les progrès technologiques commencent à faire de l’homme augmenté une réalité. Le monde est devenu sinistre. Le pouvoir appartient aux grosses corporations. Adam Jansen, le genre gros bras ténébreux, est l’employé de l’une d’entre-elle. Lorsque l’alerte est donnée dans un des laboratoires du gratte-ciel, l’ex flic est envoyé voir ce qui en retourne. Il tombe sur de redoutables terroristes qui le laissent pour mort. A son réveil, le voilà greffé de toute part, implanté jusqu’à la moelle, bien plus fort et plus efficace que nous, simple poupées de chair et de sang. Son enquête peut vraiment commencer.

Le premier jeu du nom (2000) est devenu culte. C’était l’époque ou il fallait encore jouer sur PC-Windows pour être l’homme du prochain millénaire. Les fans sont tombés à bras raccourci sur sa suite, Deus Ex- Invisible War (2004) plutôt centré sur les consoles, qui a eu l’outrecuidance de vouloir élargir son public et de simplifier à outrance le gameplay. Conçu par le studio Eidos Montréal et édité par Square Enix, ce troisième opus est à la fois un reboot et une préquelle. Préquelle parce que l’action se situe avant le jeu séminal. Reboot parce qu’il s’agit de faire oublier sa suite honnie.

Les efforts de l’équipe canadienne n’ont pas été vains. Cet épisode est largement supérieur au deuxième opus. Essentiellement en donnant un peu mieux le sentiment que le joueur a une liberté de choix, ce qui reste à la fois une illusion et la plus grosse tarte à la crème des divertissements interactifs. Et par rapport au premier ? Joker, trop d’années séparent les deux ouvrages. Le temps fait distorsion.

Deux Ex – Human Revolution, c’est donc un jeu d’action tantôt facile ou difficile, tantôt brutal ou furtif selon les améliorations choisies pour augmenter les capacités de notre avatar. Deus Ex n’est cependant pas un beau jeu. Par beau, comprendre inspiré graphiquement. Je reste circonspect devant ces constantes nuances de jaune-orange crépusculaire qui imprègnent les graphismes. Et puis il y a un côté Blade Runner du pauvre dans ce monde cyberpunk peuplé de marionnettes encore bien trop raides pour emporter mon adhésion.

Cela dit un jeu qui tisse un lien, même ténu, entre les apprentis sorciers du futur et nos Google, Facebook, Apple et autres fabricants du meilleur des mondes connectés du présent ne peut être fondamentalement mauvais.

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