mercredi 19 octobre 2011

Le jeu de la semaine: Rage

Oh, non alors, on a encore fait du mal à notre bonne vieille Terre. Dans Rage, je suis le héros. Endormi dans un bunker supposé m'avoir protégé de l'apocalypse, je me réveille... Seul. Les autres caissons de cryogénisation n'ont pas supporté le choc. Je sors avec ma combinaison toute sale et les mains vide. Comme de bien entendu, je me fais attaquer par un mutant.Comme de bien entendu, un autochtone un poil plus civilisé me sauve les fesses. Ce sera mon guide pendant la phase d'introduction. Cela me laisse le temps de regarder le paysage post-apocalyptique.

De mémoire de joueur sur console Next-Gen, jamais rien vu de plus épatant. Les nuages dans le cie? On dirait du Myazaki. Les textures, les détails, ce mélange entre photo-réalisme et de film d'animation... Tout cela est poussé dans son plus haut point d'accomplissement sans que les animations en pâtissent. Et puis on se souvient que le mythique studio ID Software est au commande et si il est un point sur lequel les créateurs de Doom ne peuvent être chatouillés, c'est bien dans le domaine de l'excellence technique. Un excellence qu'on retrouvera encore dans le gameplay constitué de phase de combats en 3D en temps réel (LA spécialité d'ID) sur lequel a été saupoudré des phases de conduites sur roues et quelques éléments tirés des jeux de rôle. Un habile saupoudrage, précisons. Voilà pour notre côté ravi de la crèche. Rage est bel est bien un de ces jeux vendeur de console au jeune adulte technophile qui passe devant la vitrine.

Tout cela va de pair avec une bonne grosse louche de clichés qu'il s'agit de digérer. Le post-apocalyptique sent le renfermé et on n'a pas ouvert les fenêtre depuis Mad Max et The Postman. Les dialogues ne sont pas de Michel Audiard.Les interactions sont limitées et l'adage "on tire d'abord, on réfléchit ensuite" s'applique à la lettre. Il y a de plus ce truc extrêmement agaçant qui consiste à croiser un personnage non joueur, celui qui doit nous "offrir" un véhicule retapé et qui nous envoie au garage cherchez une bougie. De là, l'apprenti conditionne son service au devoir de sauver son frère retenu par quelques sauvages.Une fois la bande éradiquée, on obtient la bougie mais il manque encore la culasse. Et ou se trouve-t-elle la jolie culasse à son pépère? Au fin fond d'une base infestée de créatures qui n'ont rien à voir avec les Bisounours.Cet exemple n'est pas d'une grande exactitude factuelle mais vous donne une idée de ce qu'il faut faire juste pour mettre le contact sur notre premier buggy.

Rage, on aime donc beaucoup, au même titre qu'une série B d'épouvante lâchée par une chaîne périphérique un samedi soir. Mais il y a l'interactivité en plus. Et une bonne interactivité, c'est bien mieux qu'un clair de lune à Maubeuge.    

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