vendredi 2 décembre 2011

Le jeu de la semaine: Need for Speed - The Run

Dans Need for Speed - The Run, je suis un rebelle. Je fume donc dans le bus et je me suis fais des amis qui me veulent tant de bien que je me réveille dans ma voiture, dans une broyeuse industrielle, dans une casse, dans une banlieue sordide de la côte Ouest nord-américaine. C'est un peu trop pour un crétin de mon espèce qui a un volant à la place du cerveau mais heureusement aussi un instinct de conservation qui me permet de m'échapper juste avant le broyage ultime. Et comme je suis plutôt bien bâti, il y aura toujours, après une course poursuite de prise en main,  une blonde pulpeuse pour me proposer le contrat de la dernière chance, celui qui me donnera la possibilité de me sortir de la nasse dans laquelle je me suis fourré. Objectif: participer à une course à étapes avec, en guise de participants, d'autres rebelles qui fument dans le bus. De San Francisco à New York, ce qui fait tout de même quelques kilomètres virtuels à avaler.

Un poil dubitatif avant de lancer la version PC (NFS est aussi disponible sur consoles) tombée entre mes mains, je dois reconnaître avoir été surpris en bien par ce nouveau produit d'une franchise increvable. Need for Speed - The Run (ed. Electronic Arts) me change agréablement de ces jeux de bagnoles sur circuit ou même de ceux qui reprennent à leur compte les villes ou régions bac à sable popularisées par les Gran Theft Auto. Ici, c'est le côté linéaire du jeu qui m'a séduit. Un point de départ, une arrivée à l'autre bout du pays et des étapes de villes, de campagnes ou de montagne. Cette linéarité permet de coller plus naturellement un scénario qui vaut ce qu'il vaut, dont les parties purement narratives sont aérées par des Quick Time Events (QTE). Autrement dit, le héros du jeu sort de temps en temps de sa voiture et la poursuite de la narration est dans ces cas tributaires de pressions au bon endroit et au bon moment sur une touche de la manette. Le gameplay (et surtout les sensations de conduites) sont moins pires que ce que je craignais et tout à fait dans la tradition "arcade" des Need for Speed d'antan. De plus, la réalisation technique avec de belles échappées graphiques en dehors des véhicules.

Le revers de la médaille, car évidemment il y en a un est que l'aventure solo ne dure qu'une petite poignée d'heures. C'est très long pour un long métrage de cinéma mais très court pour un jeu vidéo. On ne va pas hurler pour autant avec les loups, mais un conducteur averti en vaut deux.      

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire