dimanche 11 mars 2012

Le test de Windows 8: de bonnes idées et des doutes

J’ai pris le temps en cette fin de semaine de « mettre à jour » mon édition de test de Windows 8. J’ai redécouvert la nouvelle interface métro, constaté que le bouton démarrer avait disparu du bureau et que certains raccourcis très utiles ont été rajoutés.

Voici en quelques paragraphes le récit de mon installation, de mon test et de mes premiers retours sur un système vraiment en rupture avec Windows 7 de Microsoft. Des ruptures qui conceptuellement ne se justifient probablement pas toujours d’ailleurs...

Sur ma petite machine de test, j’ai donc d’abord téléchargé le petit logiciel qui en permet d’en vérifier la compatibilité. Ensuite, le programme m’a proposé de mettre à jour ma démo développeur en démo utilisateur. Un très bon point.

Mais comme je n’avais installé la toute première version de Windows 8 que sur une partition de 24Go d'espace disque, je n’ai pas pu installer cette version réclamant 20Go d’espace libre. Et impossible d’étendre la partition depuis Windows 7 et Windows 8.

Depuis une clef USB
J’ai donc repris l’installation en indiquant vouloir installer Windows 8 sur une autre partition. Le système m’a alors proposé de créer une clef d’installation (minimum 3G0). Un processus qui s’est déroulé d’ailleurs sans bricolage, ni aucune difficulté. A son terme, on nous donne une clef de licence.

J’ai donc configuré mon BIOS pour qu’il se lance d’abord sur l’USB et l’installation est partie. J’ai écrasé mon installation précédente de Windows 8 qui a été archivée dans un dossier Windows.old. En une trentaine de minute environ, tout a été réglé.

J’ai donc retrouvé cette interface métro constituée de parallélépipèdes et rappelant Windows Phone. Certaines modifications sont intervenues. Le menu démarrer n’est plus visible dans l'espace dévolu au bureau, par exemple. Un simplification dont on peut douter de l’utilité.

Des raccourcis utiles
Ensuite, la touche Windows permet désormais d’accéder à l’interface « Start » de métro. Windows+ Tab permet de passer rapidement d’une application à l’autre en listant des fenêtres les unes en dessus des autres dans le bord gauche de l’écran.

La combinaison Ctrl + Tab permet d’afficher ses « Apps » (et non plus ses programmes) sur une seule page. On trouve d’ailleurs sur cette page des raccourcis vers le Store, SkyDrive l’espace de stockage de Microsoft et vers Maps ou sa Musique… Le nuage devient central!

Bref, la refonte de Windows est relativement profonde, du moins graphiquement parlant. Elle semble aussi profondément secouer notre relation aux menus traditionnels, du moins pour ce qui est d’un premier niveau. Car pour l’instant le gestionnaire de fichiers ou les paramètres système restent très proches de Windows 7.

Microsoft copie Apple
En conclusion, je ne peux que constater que Microsoft semble s’aligner sur certains choix d’Apple, comme placer des raccourcis dans les angles droits du bureau qui font apparaître un menu. Idem pour cette nouvelle section Apps ou le Store qui ont été lancés dans Mac OSX Lion…

Alors évidemment, certaines parties sont très réussies et seront probablement très adaptées aux tablettes et au tactile. Pour le reste, je dois dire que je suis moins convaincu. Par ailleurs, esthétiquement tout cela reste très proche de Zune de Windows Phone qui ne semblent pas forcément plaire…

Xavier Studer

vendredi 2 mars 2012

Barcelone 2012: un bilan tout en nuances

Le Mobile World Congress (MWC) de Barcelone a fermé ses portes jeudi après quatre jours de fièvre technologique. Quelque 60'000 visiteurs ont fait le déplacement. Si la course à la puissance s'est poursuivie, on sent que certains constructeurs essaient de maîtriser leur créativité.

Le meilleur exemple d’une tentative de resserrement de gamme est illustré par Sony et HTC qui avaient convié la presse la veille de l’ouverture de la manifestation. Les deux constructeurs ont chacun braqué les projecteurs sur trois modèles principaux, clairement positionnés.

Tous les articles sur Barcelone 2012

Ma synthèse à La Télé diffusée le 1er mars

Moins de produits
Sony et HTC avec leurs gammes respectives « One » et « NXT » veulent probablement mieux se positionner sur le marché des smartphones du bas jusqu’au haut de gamme. Une telle démarche prend aussi tout son sens industriel.

D’une part, elle permet aux constructeurs de limiter l’ingénierie et le nombre de pièces, mais aussi peut-être d’assurer un meilleur suivi des appareils en termes de mises à jour. Ce point reste d'ailleurs souvent problématique sur Android…

Android: la star
C’est d’ailleurs le système de Google qui a brillé pour la deuxième année consécutive à Barcelone étant donné que très peu de Windows Phone ont été présentés ou étaient visibles. Sans parler du reste. Et cela pour le plus grand bonheur du consommateur.

Grâce à la flexibilité de ce système, il est possible de produire des cellulaires avec des claviers (gamme Xperia), des projecteurs (Samsung Beam) ou encore capables de s’intégrer dans des tablettes (Asus Padfone). Sans parle des ardoises elles-même.

Au final, cette édition du MWC aura été riche et marquée par une nette montée en puissance des Chinois comme ZTE ou Huawei. Reste que l’industrie mobile doit encore trouver son chemin face à la montée en puissance continue d’Apple… Notamment sur le marché des tablettes...

Xavier Studer, de retour de Barcelone

vendredi 24 février 2012

Le jeu de la semaine: "Escape Plan"

Je pensais que le jeu de la semaine serait Syndicate, chez Electronic Arts sur PC, PS3 et Xbox 360. Oh, pour bien des raisons en somme. Parce qu'en 1993 je me suis frotté à Syndicate l'original. Le studio, Bullfrog, était anglais, il était dirigé par Peter Molyneux, son logo était une grenouille stylisée. L'univers était futuriste, sombre avec des corporations qui dominent le monde et des gangs d'espions rendus surpuissants par des implants (ma mère). Le concept était original, décalé, bizarre et la réalisation audacieuse... Pour l'époque. Et puis la nostalgie, cette garce, a fait son office. Aujourd'hui, le reboot a été confié à Starbreeeze, studio de bonne réputation. L'air est le même mais la musique a changé. En 3D vue subjective pour être précis. Le jeu commence, je suis immobilisé sur une chaise et un crétin violent me bat comme pierre à coups de poings rageurs. Je souffre mais j'ai un pouvoir mental et j'assomme la brute par la seule force de mon esprit. Je me libère et après quelques couloirs censés m'inculquer les bases du jeu, je retrouve mon employeur, un méchant capitaliste qui veut faire la peau de ses concurrents tout aussi carnassiers. L'originalité de cet univers me plonge dans une torpeur de protestation et je dois me faire violence pour continuer. Syndicate est laid comme un conseil d'administration. Les décors sont cubiques, nouveaux riches, les lumières sont criardes, les dialogues ne sont pas de Michel Audiard, les avatars sont modélisés à la serpe, les visages ont la texture des masques de cire, la violence fait dans la provoc' à deux balles, les gunfights s'enchaînent et se ressemblent, les pouvoirs de mes implants me lassent rapidement. Dans le jargon, on appelle ce genre d'opération un "reboot". Peut-on parler de nouveau départ quand il n'y a rien à sauver et que la déception est à la hauteur des attentes liées à un titre ayant marqué, un temps, sa jeune industrie?

Du coup, il faut bien se rabattre. Et je repense à ce jeu mineur, un peu perdu dans l'assortiment de lancement de la toute nouvelle PlayStation Vita. Escape Plan est son nom. Le jeu est en noir et blanc, les personnages font penser aux créatures de L'étrange Noël de Monsieur Jack. Il y a de l'humour, de la distanciation, de la musique en contrepoint ironique et des casse-têtes amusants résolus avec nos petits doigts sur les surfaces tactiles de la console. Du déjà vu, déjà joué, certes mais avec une véritable cohérence, osons le mot, artistique. Aux antipodes de la machine à recycler les lieux communs. Alors du coup, hop! Voilà Escape Plan propulsé jeu de la semaine. Rien à voir avec Syndicate, mais bien fait pour lui, il n'avait pas à passer par là.

jeudi 23 février 2012

De la fibre optique partout? Cela a un prix!

Le déploiement de la fibre optique dans le canton de Fribourg est à l’arrêt complet depuis de longs mois. Swisscom et le Groupe E, qui voulaient fibrer jusqu’au Moléson déplorent les différentes prises de positions de la Commission fédérale de la concurrence (ComCo), selon un communiqué.

Ils estiment que son dernier rapport "met en péril la mise en œuvre de la coentreprise prévue. Les partenaires souhaitent poursuivre les discussions avec la ComCo pour trouver rapidement une solution. Dans le cas contraire, le projet d’extension du réseau à fibre optique du canton de Fribourg, de Neuchâtel et d'une partie du canton de Vaud pourrait être abandonné."

Que penser puisque Swisscom a trouvé dans presque toutes les villes de Suisse des accords avec les différents services industriels pour se conformer aux exigences de la ComCo, qui a évoqué des "cartes durs"! Une nouvelle forme de chantage? D’abord, il faut préciser que les ambitions de cette co-entreprise sont beaucoup plus importantes puisqu’il s’agissait de fibrer tout un canton, ce qui a évidemment son coût…

Risque acceptable
Les deux partenaires ont très clairs sur ce point: «Pour pouvoir effectuer les investissements importants que cela nécessite, Groupe E et Swisscom ont besoin de conclure, au sein de leur coentreprise, un contrat permettant ce développement avec un risque entrepreneurial acceptable. »

Eh oui, les deux sociétés mettent un peu de pression, probablement à juste titre! Qui souhaiterait construire sa maison en la dessinant pour que les prochains propriétaires puissent l’aménager à leur guise? Au final, il serait vraiment regrettable que ces trois entités ne trouvent pas d’accord. Il en va de l’avenir des autoroutes de l’information dans un canton entier!

Xavier Studer

lundi 20 février 2012

PS Vita: verdict d'avant lancement

A deux jours du lancement en Europe de la PlayStation Vita (mercredi 22 février), je suis en mesure de compléter mes premières impressions sur la nouvelle console de jeu portable de Sony.

Sur le plan du jeu vidéo, ma satisfaction est pour l'heure complète. Le système est puissant, l'écran AMOLED est de qualité. Comme de bien entendu, ce dernier donne le meilleur en intérieur avec un confort qui se dégrade rapidement mais logiquement dans les environnements à forte luminosité. Quant à l'autonomie, quatre à cinq heures selon les usages, elle me semble proportionnée aux performances de la bête. L'écran et le dos tactile ajouté aux boutons et joysticks analogiques font que le système offre la plus brillante synthèse de commandes du marché, adaptée à tous les types de jeu, des plus précis aux plus simples. De plus, dans l'assortiment ludique de lancement, de nombreux jeux démontrent que manettes, boutons et interface tactile cohabitent parfaitement et surtout n'opposent pas deux façons de jouer. Une qui serait pour les pros, l'autre pour les nuls. Uncharted, qui laisse au joueur le choix des armes, le prouve avec finesse. Juste un mot sur l'assortiment de lancement pour souligner sa qualité globale, sa diversité et son spectre très large. Contrairement à la Nintendo 3DS, la PS Vita ne gère pas la 3D et... cela n'a aucune importance. A aucun moment, je me suis dit que la stéréoscopie manquait.

Le système reste également ouvert sur le plan de la distribution des jeux: dématérialisés par téléchargement ou vendus dans les commerces stockés dans une carte mémoire. Le premier monde donne un accès immédiat mais ne permet ni le partage, ni la revente car affiliés à un compte PlayStation Network. Le second reste plus onéreux mais les jeux peuvent être transmis. Tant que ce choix subsiste, je ne vois rien à redire. Enfin, je dois avouer avoir été complètement séduit par l'interface de la PS Vita. Cette dernière emprunte beaucoup à l'iOS d'Apple mais pour le meilleur: simplicité et limpidité sont les deux mamelles d'une navigation élégante, sobre et fonctionnelle. 

Passons maintenant aux choses qui fâchent. La première est que la console est, dans sa version de base (Wi-Fi uniquement), vendue à 299 francs suisses mais sans carte mémoire. Cette dernière est dans un format propriétaire. Elle est indispensable pour stocker les applications téléchargées et les sauvegardes. Autrement dit, il faudra débourser 30, 40 ou 50 francs supplémentaires juste pour s'équiper d'une carte de 4, 8 ou 16 Go et pouvoir vraiment commencer à utiliser la Vita. Ce genre de pratiques ont beau être courantes dans le secteur, elles n'en forment pas moins une détestable tromperie commerciale.

Autres déceptions, la PS Vita supporte mal la comparaison avec les smartphones et tablettes sur tout ce qui est hors jeux: le navigateur internet est d'une réactivité lamentable et ne supporte ni l'HTML 5, ni le Flash. Les photos et vidéos produites par la Vita, sont de qualité très inférieure à la concurrence. La visionneuse de fichiers vidéo est de qualité pour autant que le fichier introduit dans la console soit compatible. Sur ce plan elle ne fait certes pas mieux que ses rivales.Mais à une différence de taille: on trouve sur le Market Android ou l'App Store d'Apple des alternatives qui compensent ces lacune. A cette heure rien ne dit que le PS Store fera preuve de la même esprit d'ouverture.

Enfin, je ne vois aucun attrait dans la possibilité de relier le modèle Wi-Fi/3G aux réseaux téléphoniques. La PS Vita n'est pas un téléphone et les coûts d'emprunt de ces réseaux nationaux pour les données numériques restent prohibitifs. Autant en rester au modèle de base Wi-Fi uniquement.

Fabuleuse pour le jeu, décevante pour les reste... Tel est pour l'heure mon premier verdict. Avec, pour les lacunes logicielles, l'espoir ténu que Sony accepte de laisser aux développeurs d'applications la possibilité de corriger le tir.

mercredi 15 février 2012

Les vidéos de la RTS visibles sur tous les mobiles... ou presque

Dans un petit communiqué publié ce matin, la Radio Télévision Suisse (RTS) annonce fièrement qu'elle "investit  les petits écrans!". Cette formule sibylline indique que le service public romand est enfin parvenu à basculer les vidéos stockées sur le site tsr.ch au format HTML 5 reléguant l'ancien système qui nécessitait le plugin Flash d'Adobe aux oubliettes. Conséquence, les vidéos du site peuvent être lues sur tous les navigateurs compatibles HTML5 et par conséquent aussi désormais sur les appareils mobiles qui ne supportent pas le Flash. Les appareils iOS d'Apple en premier lieu (iPhone, iPod Touch et iPad) mais aussi les Windows Phone. Je vois déjà le camarade Xavier se draper dans une indifférence goguenarde puisque ses terminaux préférés, basés sur l'OS Android, sont compatibles avec aussi bien le Flash que l'HTML 5.

j'ai immédiatement essayé d'accéder au site tsr.ch depuis un iPad et aussi depuis un Galaxy S2 (Android) afin de vérifier si la migration est bien effective et dépourvue d'effets secondaires. C'est le cas avec les quelques vidéos que j'ai actionné au hasard. Je tenterai l'expérience avec un Windows Phone et aussi la PlayStation Vita dès que je tomberai sur un réseau Wi-Fi avec une sécurité un peu moins exotique que celui que j'emprunte en entreprise. Pour la console de jeu de Sony, j'ai néanmoins de gros doutes car il me semble que le navigateur de la PS Vita n'est pas compatible HTML5. Ce serait crétin tout de même. Même si cela ne se vérifie pas, il faut tout de même nuancer le slogan d'une RTS bien obligée de laisser quelques appareils mobiles sur le carreau.

MAJ: C'est confirmé, le navigateur par défaut de la PlayStation Vita ne lit pas les vidéos du site tsr.ch. Il ne reste plus qu'à espérer une évolution rapide et qu'une application tierce vienne combler cette lacune.
MAJ 2: Echec sur toute la ligne également avec deux terminaux Windows Phone, pourtant au bénéfice de la toute dernière mise à jour de Microsoft. Celle là même qui était supposée rendre le navigateur du Windows Phone compatible avec HTML5. Nous vivons une époque formidable.
MAJ 3: Pour être clair, la RTS ne relègue pas encore le Flash aux oubliettes puisque c'est toujours un lecteur Flash qui reste opérant sur les navigateurs des ordinateurs de bureau. Compatibles avec Flash, les androphones en restent également là. Ce n'est que sur les autres mobiles dotés d'un navigateur compatible que le lecteur HTML5 prend le relais. Et pour l'heure, selon des techniciens de la RTS, seuls les navigateurs iOS et Android remplissent toutes les conditions souhaitées et pas les Windows Phone.

mardi 14 février 2012

Apple rime avec "interdire", "censure" et "procès"

En surfant lundi soir, j’ai appris qu’Apple voulait désormais faire interdire le Galaxy Nexus de Samsung aux Etats-Unis et peut-être même bannir le système d’exploitation Android 4.0. Les fans d'Ice Cream Sandwich apprécieront. Pour en savoir plus, j’ai lancé quelques recherches dans Google News…


Et là, j’ai été horrifié! Je me suis soudain aperçu que la pomme, dont je salue tant la qualité de ses produits que ses innovations, car sans elles nous serions aujourd’hui encore peut-être tous encore au Dos 54.2, est devenue le synonyme d'"interdire", de "procès" et de "censure"… Des centaines de coupures de presse l'attestent.


Ci-dessus, une capture d’écran pour immortaliser ce terrible instant. Et ci-dessous quelques titres qui permettent de mieux cerner ce qu’est aujourd’hui l’image de la société fondée par Steve Jobs aux yeux des journalistes… Pas très sympathique, tout de même… Et tellement triste! Un problème pour notre société de l'information? Florilège!


Gadget: Apple fait interdire la poupée Steve Jobs

Apple voudrait maintenant faire interdire la Xoom en Europe

Apple veut faire interdire le Samsung Galaxy Nexus aux États-Unis

Apple va-t-il faire interdire certains mobiles HTC aux USA?

Apple censure un pénis en Une d'une revue espagnole

Apple lève sa censure sur la version BD d'"Ulysse", de James Joyce

Apple censure des fils de discussion négatifs concernant l'iPhone 4

Pour sauver la vertu de son iPhone, Apple censure à tout va

Apple censure les chansons sur iTunes Match

Apple Censure la presse et les médias

Apple interdit de graver ce que VOUS voulez sur VOTRE appareil

Apple interdit ses employés de parler de l'entreprise sur Internet ...

Sociétés: Apple cumule les procès avec ses concurrents

Apple VS Samsung: des procès sans queue ni tête?


Xavier Studer

vendredi 10 février 2012

Un peu tôt pour rédiger l’épitaphe du PC?

Intel s’est fendu d’une animation vidéo assez amusante pour souligner que le PC n’est pas encore mort, comme le suggérerait une certaine presse à sensation. Ce clip de propagande est très amusant… Petite déconstruction ci-dessous...



Bel exemple de propagande!
Pour aller plus loin, je rappellerai les chiffres diffusés en fin de semaine passée par Canalys qui sont beaucoup plus nuancés. En effet, si les ventes de notebooks ont progressé de 7,5% sur 2011 pour atteindre un total de près de 210 millions de pièces, celle de netbooks et de PC fixes ont reculé. La vraie progression se fait sur le secteur des smartphones, comme le montre le texte en lien...

Parallèlement, les ventes de tablettes, c’est-à-dire en majorité des iPad, soit environ 60% de ce marché, ont explosé de plus de 274% à 63 millions de pièces. Les plus de 400 millions de nouveaux ordinateurs cités dans la vidéo représentent le total de toutes ces catégories, avec les tablettes numériques, mais sans les smartphones. Ah la propagande!

Enfin, le PC est de moins en moins le centre nerveux des autres périphériques, comme indiqué dans le même film de propagande. Par exemple, je n’ai jamais connecté ma Sony S à aucune machine. Mises à jour, synchro tout s’est fait par le nuage. Et, aux dernières nouvelles, Apple y arrive aussi désormais. Une nouvelle révolution!

Xavier Studer

mercredi 8 février 2012

PlayStation Vita: premières impressions

La PlayStation Vita, successeur de la PlayStation Portable sortira en Suisse le 22 février prochain. Je viens de déballer un exemplaire fourni aux médias pour test. Sur ce modèle (wi-fi uniquement, il y aura aussi un modèle wi-fi + 3G), je  découvre le deuxième joystick analogique qui m'a tant manqué sur la PSP, un écran OLED sensiblement plus grand (et tactile!), toujours au format 16:9, un logement pour insérer les jeux stockés sur une petite carte à mémoire, un autre abritant une très convenable carte Micro SD de 16 Go, les deux petits capteurs photos/vidéos et un dos également sensible au touché. Comparé aux objets de taille similaires que j'ai eu l'occasion de tripoter, je suis agréablement surpris par la légèreté de la PS Vita. Un "produit prometteur", comme dirait l'ami Xavier. Un test plus complet suivra

dimanche 5 février 2012

Sony P: un bel objet de design sous la loupe

C’est vrai que la tablette pliable Sony P m’a plutôt fait une bonne impression. Pas trop lourde, se glissant facilement dans sa serviette, mais trop grosse pour les poches, j’ai particulièrement apprécié la qualité des deux écrans qui sont séparés par la charnière et un petit vide pour une distance d'un centimètre environ.

Au début, cette séparation surprend. On voit par exemple la moitié de ses e-mails dans l’écran supérieur et l’autre moitié en dessous. En plus, généralement les deux écrans ne sont pas dans le même plan. Et puis on s’y habitue un peu. Fiche technique et test d'une tablette disponible en Suisse dès 579 francs sur toppreise.ch

Ergonomie à apprivoiser
Reste des questions d’une ergonomie parfois surprenante. Lorsque j’ai téléchargé l’application PS Store, je n’ai pu l'ouvrir que sur l’écran de gauche en mode portrait, les images des jeux s’affichant dans l’autre écran et en mode paysage.

Devoir sans cesse changer d’écran est assez désagréable. Alors pour certaines applications, il est possible de choisir de les étirer ou de ne les laisser que sur un seul écran. Ces options donnent le plus souvent satisfaction, mais ça reste un peu sportif.

Pour jouer?
Parfois, certaines applications sont habillement récupérées. Ainsi, le jeu Crash Brandicoot, installé sur cette tablette lorsque je l’ai reçue, s’affiche dans l’écran supérieur. De chaque côté des touches virtuelles L1, L2, R1 et R2. Dans l’écran du bas, les manettes de direction, ceux de la PlayStation et les boutons select et start.

Xavier Bertschy, qui nous a parlé cette semaine de Skeeble, et qui est aussi un joueur, a eu l’occasion de tester brièvement ce jeu et a été un peu déçu par cette ergonomie virtuelle. De mon côté, j’ai trouvé ça pas mal. Nous avons été d’accord pour penser qu’on doit s’y habituer… Je complèterai cette section sur les jeux disponibles après avoir reçu le point de vue de mon compère Jean-Charles Canet…

Côté surf, le navigateur est véloce et affiche proprement les sites visités, y compris avec Flash. Reste le problème du passage des vidéos en plein écran qui ne donne pas satisfaction. Il faut alors ajuster manuellement leur taille pour ne pas avoir une image coupée en deux…

Bilan tout en nuances
Pour le reste, cette tablette est équipé d’un GPS, de la navigation gratuite de Google (gare au trafic de données) et de deux appareils photos (5 millions de pixels et VGA) en façade et à l’extérieur qui donnent des résultats satisfaisants. Dommage que côté autonomie, l'objet ne dépasse pas quelques jours en veille.

Au final, cet objet est séduisant. Son design reste surprenant et sympa. Mis à part la récupération des jeux pour les consoles portables, je peine toutefois à y trouver une bonne utilisation. Reste une tablette qui profite de toute la puissance d’Android 3.2.1 et bientôt d’Android 4.0… Pour les amateurs de design, certainement!

Xavier Studer

L'avis de Jean-Charles
Je me bats depuis hier avec cet objet bâtard (comprendre, dont le système double écran ne correspond a à rien dans l'écosystème Android) avec pas mal de déconvenues.

PS Store: impossible de trouver cette fichue application ni sur l'Android Market, ni ailleurs. J'en conclus que ce "privilège" n'est pas encore accordé aux détenteurs d'un compte suisse. Le jeu Crash Bandicoot me donne cependant une vue concrète de ce à quoi il faut s'attendre: des jeux PS1 au format 4:3 condamnés à s'afficher dans leur gloire fanée sur l'écran supérieur alors que les commandes, les mêmes qu'une manette PlayStation apparaissent sous la forme d'icônes sur l'écran inférieur. Moche et quasi injouable à mon sens.

Mémoire: je constate que le système ne m'accorde que 2Go en interne et 2Go sur une carte SD. Ce n'est pas assez et la façon dont l'OS Android gère ces mémoires m'agace toujours aussi prodigieusement.

Reader: cette application qui permet de consulter des livres numériques (notamment au format epub) est adaptée au système double écran. Tenu à la verticale, la tablette ressemble à un livre ouvert. Mais ce carré parfait divisé en deux donne des pages trop étroites. De plus, je cherche toujours le menu qui me permettra d'inscrire mon compte de gestion des DRM Adobe. En attendant, je dois me rabattre sur une autre application du Market avec un plaisir de lecture qui reste faible comparé à une liseuse ou une tablette du type iPad.

Vidéo: comme attendu, je constate que la visionneuse de vidéos est un peu légère en matière de gestion des codecs. Je dois donc télécharger l'application MX Player pour trouver chaussure à mon pied. Si cette application fonctionne à satisfaction sur la Tablet P, le format 16:9 de la plupart des fichiers vidéos n'est pas adapté aux écrans. Me voilà condamné à regarder la vidéo soit dans le petit écran supérieur, à peine plus grand que celui d'un smartphone, ou d'utiliser le zoom qui me donne une image rectangulaire coupée par le petit centimètre qui sépare les deux afficheurs. Frustrant.

Conclusion provisoire: deux écrans trop étroits + Android avec une surcouche logicielle made in Sony élégante certes mais qui ajoute à la confusion + des applications spécifiquement conçues pour le système mais incomplètes et qui manquent de finition + des prestations qui ne sont pas encore introduites en Suisse = un mille-feuille que j'ai pour l'instant du mal à digérer. Je persiste cependant.

Jean-Charles Canet